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Allan Kardec
( 1804 - 1869 )
C'est en mai 1855 que Hippolyte Léon Denizard Rivail, assiste à sa première séance de spiritisme, répondant à la demande de son ami magnétiseur, Mr Fortier.
" Voici qui est bien plus extraordinaire ; non seulement on fait tourner une table en la magnétisant, mais on la fait parler ; on l'interroge et elle répond ".
Tels étaient les propos de Mr Fortier. Léon Hippolyte Denizard Rivail, qui prit par la suite le nom de Allan Kardec, nom qui fut le sien dans une vie antérieure passée parmi les druides, répondait :
" Ceci, répliquai-je, est une autre question ; j'y croirai quand je le verrai, et quand on m'aura prouvé qu'une table a un cerveau pour penser, des nerfs pour sentir et qu'elle peut devenir somnambule ; jusque-là, permettez-moi de n'y voir qu'un conte à dormir debout ( extrait des "œuvres posthumes" )
Le hasard le met ainsi en présence de médiums, telles Julie et Caroline Baudin, Celina Japhet, Ermance Dufaux. Les questions posées aux esprits sont frivoles et matérielles, rien de véritablement sérieux; la curiosité et l'amusement sont les seuls mobiles de ces séances.
Mais Hippolyte Denizard Rivail observe les phénomènes et décide de les étudier.
" Ce fut là, pour la première fois, que je fus témoin du phénomène des tables tournantes, sautantes et courantes, et cela dans des conditions telles que le doute n'était pas possible. J'y vis aussi quelques essais très imparfaits d'écriture médiumnique sur une ardoise à l'aide d'une corbeille. Mes idées étaient loin d'être arrêtées, mais il y avait là un fait qui devait avoir une cause. J'entrevis sous ces futilités apparentes et l'espèce de jeu que l'on se faisait de ces phénomènes, quelque chose de sérieux et comme la révélation d'une nouvelle loi que je me promis d'approfondir."
" C'est là que je fis mes premières études sérieuses en spiritisme, moins encore par révélations que par observations. J'appliquai à cette nouvelle science, comme je l'avais fait jusqu'alors, la méthode de l'expérimentation ; je ne fis jamais de théories préconçues ; j'observais attentivement, je comparais, je déduisais les conséquences ; des effets je cherchais à remonter aux causes, par la déduction et l'enchaînement logique des faits, n'admettant une explication comme valable que lorsqu'elle pouvait résoudre toutes les difficultés de la question."
( extrait des " œuvres posthumes " ).
Par la seule présence régulière de Hippolyte Denizard Rivail, les séances prennent une tournure différente; la légèreté du contenu antérieur se transforme en profondeur philosophique.
Cet ancien élève de l'école d'Yverdon de Johann Heinrich Pestalozzi, raisonneur précis et logique, rigoureux et persévérant, prend l'habitude de venir avec une multitude de questions à adresser aux esprits.
"J'appliquai à cette nouvelle science, comme je l'avais fait jusqu'alors, la méthode de l'expérimentation ; je ne fis jamais de théories préconçues ; j'observais attentivement, je comparais, je déduisais les conséquences ; des effets je cherchais à remonter aux causes, par la déduction et l'enchaînement logique des faits, n'admettant une explication comme valable que lorsqu'elle pouvait résoudre toutes les difficultés de la question."
( extrait des " œuvres posthumes " ).
Toutes les réponses sont consignées sur des cahiers; des centaines de pages vont être soumises à de nouveaux questionnements auprès d'autres médiums, afin d'en établir la concordance et l'exactitude. Cette étude rigoureuse, méthodique, logique sera transcrite dans un ouvrage fondamental Le Livre des Esprits, édité en 1857 par Allan Kardec en personne, aucun éditeur n'ayant l'audace de prendre en charge l'édition.
Le livre connut un succès extraordinaire, et continue à ce jour d'être régulièrement réédité.
" L'homme n'est pas seulement composé de matière, il y a en lui un principe pensant relié au corps physique qu'il quitte, comme on quitte un vêtement usagé, lorsque son incarnation présente est achevée. Une fois désincarnés, les morts peuvent communiquer avec les vivants, soit directement, soit par l'intermédiaire de médiums de manière visible ou invisible" ( Le Livre des Esprits ).
Allan Kardec meurt en 1869 d'une rupture d'anévrisme et laisse une oeuvre considérable; travailleur infatigable, il n'a jamais cessé, malgré la haine et la calomnie dont il était victime, de proclamer cette vérité, délivrée par les esprits.
L'esprit est créé simple et ignorant. Il passe par tous les degrés de l'évolution au moyen de la réincarnation. Le monde visible vit au milieu du monde invisible, avec lequel il est en contact perpétuel ; ces deux mondes réagissent incessamment l'un sur l'autre. Le souhait universel des esprits est que l'homme prenne conscience de sa spiritualité pour se réaliser dans son évolution intellectuelle et morale, participant ainsi à la transformation progressive de l’humanité.
Allan Kardec est enterré au cimetière du Père lachaise à Paris.
Sur sa tombe en forme de dolmen est gravé sa doctrine :
" Naître, mourir, renaître encore et progresser
sans cesse, telle est la Loi ".
Sur la stèle soutenant le buste en bronze sculpté par Paul-Gabriel Capellaro,
on peut lire:
" Tout effet a une cause, tout effet intelligent a une cause intelligente,
la puissance de la cause est en raison de la grandeur de l’effet."
Sources :
* Les Œuvres posthumes , édition de 1912, Gallica.bnf.fr/BnF
* Le Livre des Esprits d'Allan Kardec
* Le journal spirite n° 91 , de 2013
Voir aussi
* Le journal spirite n° 116 , de 2019
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