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La Mort

A la mort , à l'Amour !

Fabienne Touzet
Le passage
Journal spirite n° 98

<<La mort est un rendez-vous quotidien que vous êtes les seuls à pouvoir expliquer !

Ne la craignez pas, nous dit André Malraux dans un message reçu en 1986. Avoir peur de sa fin, du néant, du jugement, de l’absence des autres, c’est ce que disent les hommes et non ce qui est…Les hommes ont déguisé la mort en forme de supplice et d’angoisse, il est temps de lui ôter ses oripeaux pour que la flamme de l’esprit sublime le caractère éternel  de la vie.

Vous aviez peut-être cru que vous étiez finis, que la conscience allait se noyer dans la poussière du limon de la terre. Qui, d’ailleurs, était là pour vous dire autre chose ?

Soyez certains de vivre comme je le suis. Faudra-t-il toujours douter avant, pour dire après que cela était vrai ? Certainement non, mes amis, si vous osez le dire. >>

Eh bien oui ! Nous osons vous le dire, grâce à tous ces témoignages d’esprits qui se manifestent à l’intérieur de nos séances spirites : Non, ma mort n’est pas ! Et ce rendez-vous nous fait retrouver notre vrai nature, mais aussi nombre de ceux qui nous ont précédé et qui nous attendent dans la lumière, au bout du tunnel : parents, amis, amours connus dans une ou plusieurs de nos vies passées.

Le néant n'existe pas

Si, comme il nous l’est enseigné, et de manière générale, c’est notre guide qui va nous accueillir aux portes de notre nouvelle vie, il sera entouré, si cela est possible, de proches parents connus dans notre dernière existence, car cet accueil sera alors sécurisant. Il nous permettra de mieux nous propulser vers les sphères de l’invisible et de nous habituer, en quelque sorte, à notre nouvel état : celui de l’esprit, habillé de son seul périsprit.

Parmi les témoignages reçus, je vous propose d’aller à la rencontre de Louis Aragon, qui a su partager avec nous en 1983, son bonheur de retrouver son amour qu’il croyait perdu.

<<J’ai cru, voyez-vous, en fermant les yeux, pour toujours les fermer. Je me suis endormi dans le noir. J’avais cru les fermer pour toujours, mais c’était ignorer simplement  déjà, que le noir existe. C’est grand tort que d’envisager le néant, c’est grand tort même que de l’avancer ! Parler du néant, c’est déjà parler de l’existence de ce néant. Si le néant existe, c’est qu’il existe autre chose. Voilà ce que j’avais oublié. Et pourtant  vous aviez accueilli mon amour, et pourtant vous aviez accueilli ma raison d’être. Pour l’avoir accueillie, vous avez, sans le savoir, abrégé ma torpeur. Pour l’avoir reçue, vous avez, sans le savoir, permis à mon âme ignorante, d’atteindre la clarté. J’avançais lentement dans ce long tunnel dont je sais ce qu’il veut dire à présent. Au loin une lumière. J’avançais, j’avançais lentement. Puis, une forme. Ce n’était plus la mort, c’était un rêve. Cela ne se peut ! Cela ne se peut !voilà ce que, sans cesse, et sans cesse, ce qui me restait de conscience alors se répétait, en croyant deviner dans la forme, celle que j’avais aimée. Et déjà je ne la devinais plus, elle était là, devant moi, présente, vivante et lumineuse, ardente de joie, ardente de bonheur. Elsa, ma femme, mon bonheur, Elsa mon amour, tu étais là, tu m’attendais et, de nouveau, tes deux grands bras s’ouvraient pour m’accueillir là, là ! Au grand jamais, je n’aurais cru venir. Tu étais là pour me dire : Louis, Louis, ton rêve existe, l’amour n’a pas de fin. Tu l’avais rêvé dans ta poésie et tu sais, à présent, que c’est vrai. Je t’avais perdue, je t’avais pleurée, ce jour-là j’aurais pu maudire le meilleur des amis, et puis je te retrouve, et puis tu es là, toujours présente, toujours aussi vivante. Tu vibres et je sais que tu m’aimes encore, que tu m’aimeras toujours, que l’amour c’est la vie et qu’il ne s’éteint pas. Ah, je vous le souhaite, je vous le souhaite. >>

 

Le combat continue

Quoi de plus beau que de comprendre que l’amour ne meurt jamais, qu’il est absolu, qu’il est l’éternité. Il est peut-être ici, une particularité que l’on peut retrouver dans d’autres témoignages d’artistes (peintres, poètes, philosophes, hommes de lettres…) Il semble que leur combat pour une cause ou un Idéal les propulse plus vite vers cet au-delà qui les attend, aidés bien sûr de leurs amis ou amours passés qui souvent se rassemblent pour ce même Idéal. Et ils pourront alors continuer  à lutter ensemble, comme nous le précise Jean Ferrat dans un message reçu en janvier 2012 :

<<La mort, n’est pas, les idées se conservent parce que l’esprit survit, le combat peut reprendre, la poésie peut s’écrire, l’amour peut se vivre. Il est possible de rêver, et plus que de rêver, il est possible d’espérer et de construire parce qu’il n’est plus de frontières entre les hommes d’hier et ceux d’aujourd’hui. Certains vivent les éthers, d’autres vivent la terre, et leur combat est semblable s’il sait correspondre aux idées du partage et de la justice. La révélation pour moi vint dans la mort car je pensais m’anéantir. Mais non, mes amis, l’accueil fut votre grand ami (Michel Pantin), il fut aussi monsieur Louis Aragon, mais il fut aussi tous mes amis, tous mes amours, ma femme que j’ai tant pleuré, me disant : Jean, tu vis ! Jean, nous allons continuer ! Jean, il ne faut rien regretter ! Jean, l’homme peut devenir meilleur ! Jean, il en est tant qui se battent .D’autres me dirent : regardes-les, entends les, suis les ces spirites qui déjà ont aboli les frontières, celles qui font qu’en certaines circonstances, l’homme doute et ne sait plus. Je sais que je vis, je sais qui vous êtes, j’ai voulu apprendre, comprendre ce qui en fait, comme pour Louis (Aragon) sommeillait au fond de mon âme. >>

La grande famille des artistes

C’est ainsi qu’une solidarité sait s’établir aussi et dans cette grande famille des artistes, certains, comme Jacqueline Maillan, (message de janv 2010) viennent nous informer du départ prochain d’un ami ou amour d’antan et du rôle qu’ils auront à jouer à ce moment-là. Mais écoutons-là plutôt :<<Je suis venue avec plusieurs de mes amis. Je suis venue vous dire combien je suis heureuse là où je suis, combien je vis. Je continue mon métier de saltimbanque, je fais rire, sourire, j’apporte le sentiment….Je voulais dire que nous avons accueilli notre ami Pierre Doris qui a su nous rejoindre il y a peu de temps. Il lui a fallu comprendre ce qu’il vivait et sa verve et son humour, son ironie sont aujourd’hui de nouveau aussi forts et aussi incisifs qu’à l’époque de sa vie terrestre. Nous apportons le bonheur, c’est ce qui compte ne croyez-vous pas ? Nous le recevons en retour….

Je pense à l’un de mes amis, encore incarné, qui lentement s’achemine vers sa vraie vie. Je pense à lui car nous avons travaillé ensemble, c’est mon frère d’autrefois. Je saurai l’attendre, je l’attendrai au bout du tunnel quand ce moment-là viendra. Je l’ai en moi comme je sais qu’il pense à moi. L’esprit dont je vous parle est l’esprit de Pierre Mondy..Je sais que son corps lentement perd de sa force, que ses facultés lentement s’estompent. Je le visite parfois durant son sommeil. Nous savons nous rejoindre, nous retrouver. Je lui apporte la force, comme je vous l’ai dit, mes pensées savent aller vers lui et je serai là le jour où le rideau se lèvera sur son au-delà. >>

C’est une chaine sans fin qui unit les hommes dans la télépathie amoureuse. Grâce à la diffusion du spiritisme, la terre deviendra une planète où les hommes n’auront plus peur de mourir car ils auront su lever le voile d’une autre dimension : celle de l’esprit.

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